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INSURRECTIONS

POÉTIQUES # 2

TU VOIS CE QUE JE VEUX DIRE

vendredi 25 septembre 2015 de 18h à 21h

à Cerbère / Belvédère du Rayon Vert

 

CURATED BY

Karine Vonna Zürcher

 

INSURGÉ-E-S PRESSENTI-E-S

alpott

Yannick Bovy

Santiago Cirugeda

Stéphane Gantelet

Juliette Mézenc

Agnès Rosse

Pierre Tilman

Daniel van de Velde

Les SHANDYNAMIQUES ont choisi de programmer leurs INSURRECTIONS POÉTIQUES # 2 le vendredi 25 septembre 2015, parce que ce jour-là était

tout à la fois celui du finissage de la 4ème édition estivale de la MAP / Manifestation d'Art Public par eux organisée à Cerbère, et celui du 65ème anniversaire de la disparition de Walter Benjamin à Portbou... Disparition sinon décès, dont la date demeure une énigme : 25 ? 26 ? 27 ? Va savoir...

 

Comme l'écrit Bruno Tackels, in Walter Benjamin - une vie dans les textes, Actes Sud, 2009 : "Les témoins les plus proches donnent en effet deux dates bien distinctes ! Pour Scholem, s'appuyant visiblement sur le témoignage de Lisa Fittko (et cette version se retrouve dans l'étude très rigoureuse

de Jean-Michel Palmier), Benjamin est mort "dans la nuit du 26 au 27". Quand on lit la biographie de Bernd Witte, on apprend que Benjamin est mort

dans la nuit du 25 au 26 septembre 1940. Cette version sera visiblement reprise par les tenants de l'école de Francfort, au point qu'on est devant une situation incroyable : Benjamin est mort soit le 25, soit le 26 septembre 1940. Un écart de vingt-quatre heures qui le fait disparaître deux fois,

sans que l'on sache vraiment ce qui se joue entre ces deux dates (...) Mais un tel flottement n'est pas anodin, dans un tel contexte. Il indique clairement que la mort de Benjamin n'est pas plus assignable que ne l'a été sa vie. Un flottement, un écart, une confusion macabre qui le protègent de toute assignation (...) Rien n'est fixé, rien n'est fixable. Benjamin échappe. L'échappée belle, seul espoir de sauvetage."

 

Après une 1ère édition articulée autour de la question de la mémoire, de la micro-phénoménologie du quotidien, de la manifestation ordinaire

et ou du devenir extra-ordinaire des phénomènes quotidiens, avec des oeuvres essentiellement filmiques signées alpott, bESS, Francesca Caruana,

Anne-Laure de Franssu, Stéphane Gantelet, Franck Guillem, Frédéric Khodja, Fabrice Magniez, Marilina Prigent, Karine Vonna Zürcher et Sabine

Zaalene, cette 2ème édition des INSURRECTIONS POÉTIQUES était d'une part dédiée à différentes expérimentations architecturales signées par

Santiago Cirugeda (Rebel Architecture) et Yannick Bovy (Marinaleda, Les Insoumis), d'autre part tout aussi ouverte que la première à toute forme

poétique : clips, films, vidéos, cris, écrits, mots, associations de mots, images, performances... Parmi les insurgés, il y avait donc différents poètes :

 

• Daniel van de Velde, qui avait choisi de coller ses mots, ses fragments poétiques sur une porte, un pan de mur, sur les parois de verre d'une cabine téléphonique ou sur la vitrine de l'ancien buffet de la gare ;

• Pierre Tilman, qui avait choisi de lire dire ses humeurs poétiques face au public tout ouïe du cinéma du Belvédère du Rayon Vert ;

• Agnès Rosse, qui avait eu envie d'offrir un addendum filmique (un bananier reconstitué par des éléphants, un papillon reconstitué par des fourmis) 

au Livre en marche par elle exposé cet été dans le passage souterrain de la gare ferroviaire de Cerbère, livre qui dit le devenir peu enviable de ces fabuleux animaux qui font que nous les aimons tant et tant que nous allons au zoo les condamner, livre qui sera d'ailleurs lisible jusqu'en mai 2016 ;

• Stéphane Gantelet & Juliette Mézenc, qui nous ont proposé une, deux, trois promenades à dos de mots murmurés dans le pays paysage 3D

de leurs intimes odyssées ;

• Santiago Cirugeda, architecte basé à Séville, qui est devenu un rebelle modèle dans l'art de s'emparer vite fait bien fait de ruines sans emploi 

et autres non-lieux post-industriels pour en faire à nouveau des lieux de vie co-opératifs, collaboratifs ;

• Yannick Bovy, reporter basé en Belgique, qui est allé voir et analyser ce qu'était réellement cette utopie vécue depuis plus de trente ans par

les 2800 habitants de Marinaleda, utopie d'un village andalou où chaque habitant à accès notamment au logement moyennant un loyer

de 15 euros par mois ;

• alpott, alias Alain Pottier, vigneron dont la vigne venait d'échapper à l'incendie qui a dévasté les Albères, entre Cerbère et Peyrefite, poéte

qui a tout simplement dédié son temps de parole au courage des pompiers et à l'une d'entre eux, Patricia Filippi, morte au milieu des flammes ;

• Céline Péronne enfin, vigneronne dont les vins de Banyuls et Collioure du Clos Saint-Sébastien, furent dégustés ce soir-là au même titre que

chacune des prestations poétiques ci-avant dites. 

INSURRECTIONS

POÉTIQUES # 1

26 JUILLET 2015 

À PARTIR DE 18H

CERBÈRE / BELVÉDÈRE DU RAYON VERT

 

CURATED BY

Karine Vonna Zürcher

 

ARTISTES

alpott

bESS

Francesca Caruana

Anne-Laure de Franssu

Stéphane Gantelet

Franck Guillem

Frédéric Khodja

Fabrice Magniez

Marilina Prigent

Karine Vonna

Sabine Zaalene

 

PROPOS

L'appel de Kostelos...

 

Au centre de notre envie de mettre en oeuvre à Cerbère ou ailleurs

une ou plusieurs INSURRECTIONS POÉTIQUES il y a, comme disait

le philosophe grec Kostelas Axelos, l'idée qu'à l'horizon d'une série convergente de fins, où tout tend vers sa fin qui perdure, se trouve posée quelque part la question de la fin de l'art, question qui fait

appel à la poéticité du monde...

 

Au programme de cette 1ère édition :  films et clips, mots et images, cris et écrits des insurgé-e-s alpott (Bonne pioche, 2'15" + Un autre homme, 4'02"), bESS (Everybody wants to have a good life, 4'35"), bESS & Franck Guillem (A mouse in my head, 3'40"), Francesca Caruana (découpe, 15'), Anne-Laure de Franssu (La nuit, je perds le sommeil, 10' + J'y étais, alors je m'en souviens - 1, 9'15"), Stéphane Gantelet (Pas à pas, 22'17"), Frédéric Khodja & Fabrice Magniez (Forme, 2'15"), Marilina Prigent (Béthléem, 2'18" + Recuerdo, 11'13"), Karine Vonna (Screaming, 15' + Stones, 15'), Sabine Zaalene (Paysage à la main coupée, 5'30")...

 

Nota Bene : des pauses sont prévues entre deux sets de projections

et performances pour déguster les vins qui voient la mer sous l'étiquette du Domaine de La Tourasse...

 

Une 2ème édition est annoncée pour le 26 septembre prochain, toujours au Belvédère du Rayon Vert... 

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